LES MASSACRES

Imaginez un ocean sans dauphins,sans baleines..........................

Decouvrez les chants de baleine a la fin de cette page.

le son que vous entendez est une baleine à bosse

Cliquez ici pour voir les premières photographies en noir et blanc des baleinières et de leurs équipages

Car si la chasse à la baleine n'est "plus" de mise,la réalité est bien la. Quant aux dauphins,leur protection internationale reléve toujours d'un flou artistique qui permet aux harpons de sévir dans la plus grande impunité.......

La défense des cétacés est importante pour des raisons écologiques, c'est à dire d'équilibre entre les milieux marins. Un ou deux millions de grands cétacés dans le monde, une moyenne de vingt millions de tonnes ! Les baleines représentent un pourcentage énorme de ce que l'on appelle la "biomasse" (la masse vivante des océans). Comme tous les prédateurs "finaux", c'est à dire ceux qui mangent sans ètre mangés, les cétacés jouent un role absolument fondamental dans l'équilibre de l'écologie marine. Cet équilibre est fragile, complexe et interdépendant. Cela signifie que tous les éléments sont liés les uns aux autres, comme les rouages d'une grande machine. Y porter atteinte, c'est risquer de ne plus voir fonctionner la machine en enrayant définitivement le mécanisme. Il est impossible de prévoir exactement les conséquences d'une rupture d'équilibre dans l'écologie d'un milieu, mais il faut savoir que tout espèce a sa raison d'ètre. Le milieu marin est essentiel à la vie, et les conséquences d'une rupture de cet équilibre pourraient ètre dramatiques. Les baleines règnent en souveraines sur leur milieu, celui des océans, comme les hommes règnent sur les terres. Et ce rapprochement entre l'homme et la baleine a été fait depuis longtemps. A travers la diversité des langues, des cultures, des époques, des histoires qui se racontent et se transmettent, on retrouve un étrange parallélisme entre l'homme, maitre du monde, et la baleine, reine des océans. C'est pourquoi les chasseurs de baleines, à l'époque héroique où l'homme avec son harpon était face à la bète gigantesque, ont toujours sacrifié à un rite profond. Un rite par lequel, à travers le combat et la mort, deux souverains, l'un de la mer, l'autre de la terre, se rencontraient.

7 des 13 espèces de baleines sont en danger Un rapport du WWF, publié le 10 juillet 2001, note que 7 des 13 espèces de baleines sont dans une situation vulnérable ou en danger d'extinction malgré une quinzaine d'années de protection. Selon E. Kemf, co-auteur du rapport, "Les baleines doivent faire face à de nouveaux dangers croissants". Parmi ceux-ci, E. Kemf relève les collisions avec les navires, la contamination chimique des océans, l'imbroglio juridique de la pêche, l'intensification de l'exploitation du gaz et du pétrole dans les zones où elles se nourrissent, sans oublier les effets du changement climatique et la dégradation de leur habitat. Selon le rapport, les déversements croissants de résidus chimiques industriels et de pesticides sont une des plus principales menaces pour la survie des baleines. En effet, les baleines sont de plus en plus affectées par l'accumulation de substances chimiques dans leur couche de graisse, qui se propage, lentement mais surement, dans le lait maternel durant la migration vers les zones de mise bas. Cette accumulation peut provoquer le dysfonctionnement des systèmes immunitaires, nerveux et reproductifs. En outre, malgré l'entrée en vigueur en 1986 d'un moratoire interdisant la chasse commerciale des baleines, chaque année, un millier en sont encore victimes. Selon le WWF, depuis le début de l'interdiction de la chasse plus de 21500 baleines ont été tuées sous un prétexte pseudo-scientifique. Comparant l'aspect économique de la chasse et l'observation des baleines, P. Cassandra, co-auteur du rapport rappelle qu'une étude récente a démontré que l'observation des cétacés rapporterait plus actuellement à l'économie islandaise qu'une éventuelle reprise de la chasse commerciale par ce pays. En effet, sur les 10 dernières années, les observateurs de baleines en islande sont passés de 100 à 44000.

harpon sur un

bateau

norvegien...

une baleine est remontée à

bord du navire.Actuellement

les chasseurs norvegiens

tuent prés de 700 baleines par an.

La chasse à la baleine est officiellement arrétée depuis 1986. Le japon et la norvège s'acharnent à vouloir reprendre la chasse commerciale.

(photo de gauche) une baleine de minke capturée par un navire japonais en antarctique.....

 

En 1982,aprés des années de négociations,la commission baleinière internationale (CBI) adopte le moratoire sur la chasse baleiniére commerciale,mettant fin à des siécles de destruction aveugle des grands cétacés. Cette décision offre aux baleines le seul moyen de reprendre leur souffle et de reconstituer lentement une partie de leurs effectifs. Tandis que les derniers pays baleiniers (JAPON NORVEGE EX-URSS et ISLANDE), s'insurgent contre cette décision, les scientifiques entreprennent de dresser l'état des lieux: : les effectifs de cétacés dègringolent de façon alarmante !! Le temps de permettre une reconversion aux chasseurs et la chasse s'arréte effectivement en 1986.

Seuls certains peuples vivant exclusivement des mammifères marins gardent toujours le droit de harponner quelques baleines,à condition que les stocks puissent supporter ce prélèvement.

LES IRREDUCTIBLES BALEINIERS.....

La situation est toute autre avec le JAPON et la NORVEGE .Industrialisés,riches et ne dépendant pas culturellement de la chasse à la baleine, ces deux pays s'acharnent à vouloir reprendre la chasse commerciale,et ce depuis des années. La norvége a méme fait objection au moratoire,refusant de se plier à une décision prise par la grande majorité des pays membres de la cbi. En 1993,lasse d'attendre une reprise officielle de la chasse,elle s'est octroyée un quota commercial de petits rorquals.Actuellement, les chasseurs norvégiens capturent prés de 700 baleines tous les ans. Une partie est consommée sur place,mais d'importants stocks de viande et de graisse s'entassent dans les frigorifiques industriels,faute de pouvoir étre exportés vers l'asie du sud-est. Pour l'instant, le commerce international des produits baleiniers est interdit par la convention de washington qui régit le marché des espéces menacées. mais le japon et la norvége oeuvrent de concert pour changer cette situation..En attendant,un trafic de viande de baleine prospére au profit du japon,à partir de plusieurs pays asiatiques. Des saisies ont lieu de temps en temps,dans les-quelles les douanes découvrent aussi bien des produits issus du petit rorqual,officiellement chassé par ces deux pays,que d'autres espéces,plus menacées.

LA SCIENCE A BON DOS....

Coté nippon,on ne reprend pas ouvertement la chasse commerciale comme en norvége.Le gouvernement préfère contourner habilement le moratoire pour préserver son image de marque. Tous les hivers, le gigantesque navire-usine "NIS-SHIN MANU" quitte le port d'osaka escorté par ses cinq harponneurs,en route vers les mers australes pour sa grande campagne baleiniére "SCIENTIFIQUE". 550 petits rorquals périssent tous les ans sous les harpons à téte explosive avant d'etre découpés en gros cubes de viande rouge qui finiront sur le marché.Quelques chercheurs relèvent ça et là des données anatomiques ou toxicologiques,mais l'objet de cette chasse est évidemment commercial pour maintenir les flottes et les équipages en état de marche. Une minorité s'accroche pathétiquement à cette activité tandis que la plupart des japonais ne consomment plus la baleine depuis des lustres. (laissez moi rire!!!!!!)

QUE FAIT LA CBI ??

Aprés l'adoption du moratoire et du sanctuaire baleinier dans l'océan indien,la commission baleinière est entrée dans une interminable phase de négociation entre les pays protecteurs, dont la france,et les derniers pays baleiniers.Les uns et les autres refusent tout compromis. La situation piétine et toute mesure de protection,tel le sanctuaire dans les mers australes adopté en 1944,est méprisée voire bafouée par les chasseurs. Aucune sanction ne peut étre prise contre le japon et la norvége car la cbi n'a pas de role contraignant. Elle est tout de méme le seul cadre international ou soit abordée la question des baleines au plus haut niveau scientifique et politique. La cbi se réunira en juillet 2000 à Adélaide,en Australie.

ET LES DAUPHINS ?

Difficile d'imaginer que le meilleur ami des marins soit chassé!!! C'est pourtant le cas dans de nombreux pays du monde.Du japon aux cotes péruviennes, des iles féroé à l'archipel des açores,les petits cétacés sont victimes de chasses aussi cruelles que destructrices des espéces. Au japon, les prises ont été si importantes que les dauphins bleu et blanc,les marsouins de dall et les orques ont pratiquement disparu de cette région. Les cétacés sont harponnés en pleine mer ou rassemblés dans des criques ou ils sont tués au couteau. Aux iles féroé, environ 2000 globicéphales sont traditionnellement rabattus tous les ans vers la cote,accrochés à la gaffe avant d'étre égorgés.Les mères et les jeunes n'échappent pas au carnage.

POURQUOI ?

AU NOM DE QUOI ?

Quel rituel peut-il accepter cela ?

La viande de dauphin est peu consommée. Elle est de surcroit très chargée en produits polluants,comme les métaux lourds et les organochlorés,car les petits cétacés sont des prédateurs placés en fin de chaine alimentaire, là ou la bio-accumulation de toxiques est la plus importante. Il est donc vivement déconseillé de la manger. Certains pécheurs s'en prennent plus aux dauphins pour éliminer des concurrents que pour se nourrir de leur chair,oubliant que c'est l'homme qui épuise les fonds marins avec sa péche industrielle.

Gràce aux associations, dont " ENVIRONNEMENTAL INVESTIGATION AGENCY", la premiére à avoir filmé ces tueries et toute la filiére du trafic,la cause des dauphins est mieux entendue,notamment à la cbi ou l'on demande aux pays chasseurs de réduire leurs prises. Et ils le font ! Néanmoins,aucune loi internationale ne protége ces animaux.

En france,il est interdit de tuer,poursuivre et capturer les petits cétacés. En dehors de quelques cas isolés,la loi semble respectée

ILS N'Y A AUCUN MOT POUR QUALIFIER CELA !!!!

Aujourd'hui encore, les inuits d'alaska,du groenland,les chukchis de sibérie,les indiens makah de l'ouest américain et les habitants de bequia,dans les caraibes,disposent de quotas de "chasse aborigène de subsistance" pour assurer leurs besoins alimentaires et culturels. La CBI rediscute ces quotas tous les trois ans et les ajuste en fonction des besoins humains et des effectifs de baleines. Il serait malvenu de priver ces populations d'une activité essentielle à leur tissu social et qui n'a jamais menacé l'équilibre naturel...

LES POPULATIONS DE NOS JOURS....

  1. La baleine bleue : à peine un millier d'individus.
  2. La baleine franche boréale : chassée dés le 18° siécle par les basques
  3. La baleine franche ausrale : après avoir frolé la disparition,se remet doucement du carnage,avec un taux de natalité sensiblement à la hausse.
  4. La baleine à bosse : idem
  5. Le cachalot : idem
  6. La baleine grise : complétement exterminée en atlantique et dans le pacifique ouest,recouvre presque ses effectifs originels tout le long de la cote pacifique americaine,car elle est protégée depuis les années 40 par le mexique
  7. Le rorqual commun : fortement entamées au cours du 20°siécle,se remettent mal de la chasse,sauf en méditerranée ou elles ont été miraculeusement épargnées du massacre.
  8. Le petit rorqual : jamais chassé à une échelle industrielle car trop petit au gout des baleiniers,se porte plutot bien avecplus de 2 millions d'individus.
Si la chasse n'est plus une menace majeure pour tous ces animaux,les pollutions et l'épuisement des ressources marines par la péche industrielle pèsent lourd sur leur avenir.Le réchauffement planétaire , avec toutes les modifications biologiques qu'il entraine,inquiète les spécialistes qui préconisent le maintien du moratoire comme une sage précaution.....

MASSACRE DES BALEINES PAR LA TRIBU INDIENNE MAKAH

ILS VIOLENT UN SANCTUAIRE ! ! !

Antarctique sud,le 21 décembre 1999 14 h 00. Le bateau de greenpeace heurtée par le baleinier japonais "nisshin maru"

Le japon sape les dispositions de droit de la mer des nations unies en chassant les baleines dans le sanctuaire de l'antarctique sud, mais en plus les baleiniers ont piétiné les lois maritimes en mettant en danger des vies humaines. Avec cette démonstration, la flotte baleiniére japonaise démontre encore sa détermination à continuer la chasse à la baleine,quelles que soient les mlois en place. Il est choquant qu'à l'entrée de l'an 2000, une nation puisse faire fi des réglementations internationales sans encourir de fortes pressions diplomatiques.389 petits rorquals ont été massacré en 1998

Le wwf demande a oslo de mettre fin à la péche du petit rorqual (2mai 2000)

La norvége a l'intention de pécher 753 petits rorquals. Le plus important quota que la norvége s'est alloué depuis l'entrée en vigueur du moratoire sur la chasse commerciale de 1986,levé en 1993. La norvége ne cesse d'augmenter le nombre de petits rorquals qu'elle s'alloue alors méme que les stocks invendables de graisse de baleine s'entassent aux quatre coins du pays.Ces stocks devraient atteindre 800 tonnes

La cruauté de la chasse

En dépit de tous les progrés effectués dans l'industrie baleinière, il est encore pratiquement impssible de tuer une baleine sans sauvagerie. Il est extrêmement difficile de toucher les organes vitaux d'un animal en mouvement, quelle que soit la précision du harpon. La plupart des baleines sont tuées en quelques minutes; CE QUI EST DEJA TROP, mais certaines se battent et agonisent pendant beaucoup plus longtemps. En 1993; par exemple, un petit rorqual a mis 55 minutes pour mourir d'une mort lente dans les mains des baleiniers norvègiens. Les japonais utilisent des lances électriques pour tuer les baleines harponnées, dans un effort vain pour accélérer le processus. Mais la décharge éléctrique ne suffit pas à entraîner la mort, et, au contraire, provoque de violentes contractions musculaires et probablement encore plus de souffrances. Comme le fait remarquer un ancien baleinier :

" SI LES BALEINES POUVAIENT CRIER , LA CHASSE AURAIT CESSE DEPUIS DE NOMBREUSES ANNEES. "

BALEINE FRANCHE AUSTRALE. LES SAUTS DE BALEINES SONT PROBABLEMENT LIES AUX INTERACTIONS SOCIALES : COMMUNICATIONS CHEZ LES ADULTES ET JEU CHEZ LES JEUNES
EST-SE QUE LE CHANT DES BALEINES DEVIENDRA UN CHANT D'ADIEU ? ? ? ? ?

le chant des baleines :

elle siffle

elle pleure

elle mange en chantant

elle a le blues

(Juin 20001) Elles sont encore 1000 baleines, chaque année à agonisé au bout des harpons. 1000 petits rorquals, proient d'une chasse, pourtant interdite, les dernières victimes d'un véritable massacre. Un traque qui a faillit faire disparaître ces mammifères, les plus grands animaux du monde. A l'aube du 21° siècle le bilan est inquiétant, il reste peu de baleines, à peine un million d'individus peut-être, toutes espèces confondus. Certaines populations sont très faibles, au bord de l'extinction, il ne resterait que 2000 baleines franches, 1000 baleines bleues. La baleine grise qui a définitivement disparue de l'atlantique ne subsiste que dans le pacifique nord. Aujourd'hui toutes les espèces de baleines sont protégées, après avoir frôlé la disparition, elles se relèvent doucement de ce qui a été l'une des industries les plus rentables et les plus florissantes de l'histoire.

18° siècle: les armateurs Français, Hollandais et Anglais envoient des centaines de bateaux dans les glaces du grand nord, les baleines en vue, les chasseurs quittent le navire pour une traque longue et dangereuse. Le harponneur doit frapper et tuer du premier coup. Un siècle plus tard, les baleines sont chassés sur toutes les mers du globes, de l'arctique à l'antarctique. Tout les grands pays d'Europe et des Etats-Unis se lancent dans l'aventure, on tue et on dépèce alors les baleines pour la graisse. Fondue, elle sert alors de lubrifiant pour l'industrie, les chemins de fers, mais surtout on l'utilise pour l'éclairage public. Boston, Paris sont éclairés à l'huile de baleine, c'est le commerce le plus rentable de l'époque. Au début du 20°, la chasse redouble encore encore grâce à une terrible invention, le canon harpon. La chasse tourne à l'industrie, la chair des cétacés est consommés dans le monde entier. Elle sert notamment de base dans l'alimentation des animaux domestique. Des flottes de bateaux harponneurs sillonnent les océans, les baleines sont directement traités dans les bateaux usines qui suivent a chaque campagne. Ce sont plus de 1000 cétacés qui sont chargés dans les cales de chaque navire, c'est l'hécatombe. 50.000 baleines sont tués chaque années, plus de un million en 30 ans, à ce rythme, la ressource s'épuisent très vite. Dans les années 50, les pays baleiniers sont obligés de créer la COMMISSION BALEINIERE INTERNATIONALE pour imposer des quotas et limité la chasse.

Le chant des baleines, voila ce qui à tout changé, enregistrer par un scientifique Américain. Dans les années 60, ils résonnent comme une complainte d'une espèce en train de disparaître, l'opinion publique découvre alors le monde des baleines, leurs vies sociale, les comportements attentif d'une mère avec son petit.

Pendant des années, Greenpeace, empêche les compagnies de chasse par des commandos de choc qui n'hésitent pas à se jeter dans l'eau devant les baleiniers. En 1982, c'est la victoire, l'arrêt total de la chasse à la baleine ! ! ! En 1986, date de l'application du moratoire, il est interdit de tuer une seule baleine.

Pourtant, des cétacés sont encore victimes aujourd'hui d'une chasse illégal. Les Norvégiens ont refusé de signer l'accord, ils continuent donc à chasser au large de leur cote en atlantique nord. Ils déclarent tuer chaque année, 500 petits rorquals, seule population de baleine encore indemne. Mais aujourd'hui le véritable danger viens du Japon, ils sont les derniers à chasser avec une véritable flotte. 5 bateaux harpons et un usine, en plus ils vont braconner au sud, dans les mers antarctique, une zone strictement interdite, une zone sanctuaire.

Japonais et Norvégiens affirment ne prélever que 1000 baleines tout les ans, une chasse limitée qui alimente les restaurants de luxe. Mais le Japon veux plus, il ne cesse de faire pression pour reprendre une chasse intensive.............. Pourquoi ?

Parce-qu'il reste une espèce encore abondante, les petits rorquals, ils sont les seuls à avoir été épargnés aux grandes heures de la chasse industrielle. Ils constituent les derniers grands butins pour les baleiniers. Tant que les campagnes de pèche se poursuivent, les Japonais gardent l'espoir de pouvoir obtenir l'augmentation des quotas de pèche. Une ouverture qui leur permettrait progressivement de reprendre une chasse commercial rentable à grande échelle. Le but ultime des Japonais est finalement de faire lever les interdictions d'exportation des produits baleiniers. Aucun dérivé de baleines ne peuvent être commercialisé en dehors du Japon et de la Norvège. A chaque réunion du C.B.I. , ces deux pays tentent donc de gagner gain de cause. Pour l'instant, ils ont toujours échouer, mais tant qu'ils poursuivront leurs campagnes de pèche, la menace qui plane sur les grands cétacés ne sera pas complètement levé . . . . . . . . . .

COMMISSION BALEINIERE INTERNATIONALE : LE JAPON TROUVE DES ALLIÉS EN AFRIQUE

La réunion de la CBI aura lieu du 23 au 26 juillet 2001 à Londres. Le sanctuaire dans le Pacifique Sud proposé par la Nouvelle-Zélande et l'Australie sera  bien sûr à l'ordre du jour, tout autant que l'adoption du RMS . Mais les votes risquent fort d'être faussés, car depuis plusieurs années, le Japon opère progressivement une stratégie d'achat de voix. Ce pays contrôle déjà les votes de 6 états caraïbes et de la Guinée. Lors de la dernière réunion annuelle de la CBI en juillet 2000 à Adélaïde, tous ces pays se sont opposés au Sanctuaire Baleinier du Pacifique Sud, à l'instar du Japon. De manière générale, tous ces pays s'expriment systématiquement comme le Japon. Après la réunion annuelle de la CBI en 1999, le Vice-Ministre Japonais des Pêches, M. Hiroaki Kameya annonçait que le Japon allait démarrer un programme mettant en ¦uvre son Aide Officielle au Développement (ODA) pour aider certains pays à rejoindre la CBI. Leur mission serait de soutenir la position nippone en faveur de la chasse. Un objectif de 13  nouveaux pays est ciblé, de quoi procurer un vote majoritaire pour les pays baleiniers. En août 1999, Kameya rendait visite au Zimbabwe, en Namibie et en Guinée. Ces pays confirmèrent ensuite à la presse leur prochaine adhésion à la CBI. Au passage, le président du Zimbabwe assurait Kameya de son soutien pour un déclassement des baleines dans le cadre de la CITES, sujet récurrent depuis quelques années et toujours renvoyé à la compétence de la CBI. Peu après, le Maroc et la Mauritanie déclaraient qu'ils envisageaient favorablement de sièger également à la CBI. La Guinée fait partie des pays-membres depuis le début de l'an 2000, et le Maroc depuis le début de cette année. Comment expliquer cette soudaine arrivée des pays de l'Afrique Occidentale à la CBI ? Depuis 1995, à l'initiative du Maroc, les pays d'Afrique Occidentale sont regroupés en une organisation de gestion de leurs pêcheries : la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Atlantique. Parmi ses 22 membres se trouve la Guinée. Le Maroc en assure le secrétariat, basé à Rabat. Cette organisation constitue un véritable creuset de pays alliés potentiels du Japon. Une délégation nippone assiste à toutes les réunions de cette organisation à travers la JICA (Japan International Cooperation Foundation) et la OFCF (Overseas Fisheries Cooperation Foundation). Les intérêts du Japon pour la pêche en Atlantique Sud expliquent cette présence. Adhérer à la CBI coûte cher Selon Kameya, la barrière auquel sont confrontés les pays désireux de rejoindre la CBI est le montant annuel de l'adhésion. Un pays ne peut voter s'il ne s'est pas acquitté de cette cotisation qui n'inclut ni les frais de déplacement ni ceux d'hébergement. M. Kameya affirme que si l'adhésion coûtait moins cher, plus 13 pays tels les Iles Fidji, Trinidad et Tobago, le Zimbabwe et plusieurs pays du Pacifique Sud siégeraient à la CBI, portant la minorité baleinière actuelle (10 pays) à une menaçante majorité de 23 pays. C'est pourquoi la ligue baleinière du LDP (parti politique majoritaire au Japon) travaille depuis des années pour faciliter l'accès de pays aux moyens financiers modérés voire très limités, à la CBI. Officiellement, il ne s'agit pas d'achats de votes mais d'une aide à des pays en voix de développement. Le Japon entend faire valoir le droit de ces pays à exploiter leurs ressources halieutiques en les protégeant des grands cétacés qui sont alors accusés de prélever 3 à 6 fois plus de poisson que les pêcheries mondiales : "Les populations de baleines se sont tellement développées qu'elles portent atteinte aux stocks de poisson, déclarait M. Hideki Monoruki, Ministre nippon de l'Agriculture, des Forêts et des Pêches. Mais la CBI, qui n'est en fait qu'un regroupement d'opposants à la chasse baleinière, refuse d'entendre toutes les déclarations du Japon." Baleines goulues ? Il y a quelques années, les dauphins passaient 80% de leur temps en activités sociales et déplacements ; et seulement 20% en activités alimentaires. Aujourd'hui, les proportions sont inversées : ces mêmes dauphins passent 80% de leur temps à chercher leur nourriture. Il en est de même pour les baleines qui, contrairement à certaines idées reçues, ne se nourrissent pas seulement de plancton. Depuis les années 90, il n'est pas La pêche minotière représente entre le quart et le tiers de la pêche mondiale et 90% des prises chiliennes. Alors de la baleine ou de l'homme, qui consomme et qui gaspille ? Qui outrepasse ses besoins alimentaires au mépris de l'équilibre océanique ? Telle est la question que doivent se poser les politiques nippons au lieu de présenter le problème sur des bases tronquées :  plutôt que de comparer les quantités capturées par les animaux et les humains, il faut examiner leur balance respective besoin/consommation. En ce qui concerne les cétacés l'équation est simple : besoin = consommation. Si les mammifères marins dans leur ensemble prélèvent de grandes quantités de poisson et céphalopodes, cela correspond à leurs besoins de subsistance. Par ailleurs, étant donnés les massacres du passé et les difficultés actuelles de survie dans un environnement perturbé, les populations de cétacés ne sont pas surabondantes. Rappelons que les baleines franches boréales et les baleines bleues sont toujours en danger d'extinction, et que toutes les baleines grises ont disparu de l'Atlantique. Dans le cas de l'humain, l'équation "consommation > besoin" s'impose, en particulier à cause du gaspillage minotier et non à cause de la surpopulation : si seulement la moitié du poisson minotier (hareng, chinchard, anchois, etc.) était distribuée aux pays pauvres au lieu d'être transformée en aliments pour bétail industriel, de nombreux problèmes de famine pourraient être réglés. Quoiqu'il en soit, il est inopportun d'accuser les mammifères marins, et les cétacés en particulier, de piller les ressources halieutiques. Cela n'est qu'un mauvais prétexte à reprendre la chasse baleinière.