LES OTARIIDES

LES MEMBRES DES OTARIIDES

  • Otarie à fourrure des Pribilof callorhinus ursinus ( 2,13 m ) ( 350 kg )

  • Otarie à fourrure d'Amérique du Sud arctocephalus australis(1,9m)(200kg)

  • Otarie à fourrure des îles Juan-Fernandez arctocephalus philippii (2,1m)(160 kg )

  • Otarie à fourrure de Guadalupe arctocephalus townsendi (1,9 m)(170 kg )

  • Otarie à fourrure des Galapagos arctocephalus galapagoensis (1,6m)(68kg)

  • Otarie à fourrure des Kerguelen arctocephalus gazella ( 2 m ) ( 230 kg )

  • Otarie à fourrure de l'île Amsterdam arctocephalus tropicalis (1,8m)(165kg)

  • Otarie à fourrure d'Australie arctocephalus forsteri ( 2 m ) ( 200 kg )

  • Otarie à fourrure d'Afrique du Sud arctocephalus pusillus ( 2,3 m )( 360 kg )


Les otaries

Classification: Zalophus californianus et Arctocephalus galapagoensis

Description de l'animal: Le mâle, adulte à 10ans, pèse 250 Kg et possède un crâne bombé La femelle, adulte à 8 ans, pèse 120 Kg. Toutes les espèces sont marines. Les otaries sont caractérisées par la présence d'une petite oreille externe et par le fait que les palmes postérieures peuvent être tournées vers l'avant et utilisées pour marcher, sauter ou galoper à terre sans que le reste  du corps ne touche le sol. Dans l'eau, la nage se fait grâce à des battements simultanés des grandes palmes antérieures, les palmes postérieures étant maintenues immobiles, dirigées vers l'arrière. Toutes les nageoires ont une sole nue et sont palmées. La peau dénudée est pigmentée en noir. Les mâles sont toujours plus grands que les femelles qu'ils maintiennent en grandes colonies de reproduction. L'otarie australienne est une autre espèce d'otaridés. Elle mesure entre 200 et 250 cm de long pour un poids de 60 à 300 kg. Cet animal carnivore donne naissance à un seul petit après une période de gestation de 8 à 9 mois.  L'Otarie à fourrrure , originaire de l'hémisphère australe, est de taille plus petite, son nez est pointu, ses yeux grands et tristes sont vitreux. Le mâle pèse 75 kg et la femelle 35 kg.

Habitat: Dans l'océan Austral, on trouve l'otarie de Kerguelen)qui a une couche de longs poils et une couche de fourrure sous-jacente. En général, sur les Côtes rocheuses, plages vers la haute mer pour pêche

Alimentation: L'Otarie Californianus des Galapagos se nourrit principalement de sardines qu'elle pêche de jour à des profondeurs de 30 à 100 mètres. Animal très joueur, l'Otarie peut vivre 20 ans; son principal ennemi est le requin. Une maladie virale, la "seal pox", cause de lourdes pertes à une population estimée à 50000 individus. L'Otarie à fourrure pêche de nuit, sauf à la pleine lune, pour éviter les attaques de requin. Poissons, calmars et crustacés. Occasionnellement, des manchots.

Comportement: Le temps passé à l'eau et le comportement de plongée ont été enregistrés chez des petits de l'Otarie à fourrure (Callorhinus ursinus) de la naissance au sevrage, dans l'île de St-Paul, Alaska. L'âge médian des petits au moment où ils commencent à nager a été estimé à 26 jours, mais avant l'âge de 40 jours, ils passent pratiquement tout leur temps sur les berges et ne font que rarement de petites excursions à la nage (15-20 min). Les petits commencent à passer des périodes considérables dans l'eau vers l'âge de 40-50 jours, soit au moment où s'amorce la croissance de leur pelage isolant et où la température de l'eau de surface est maximale au cours de la saison. Cela semble indiquer qu'auparavant, les petits étaient confinés aux rives à cause de leurs capacités thermorégulatrices encore insuffisamment développées. Le temps passé à l'eau augmente graduellement jusqu'à l'âge d'environ 100 jours, alors que les petits qui ont mué passent approximativement 35% de leur temps dans l'eau et nagent pendant plusieurs heures à la fois. La présence de leur mère sur la rive, la photopériode et les précipitations influencent aussi la durée des périodes que les petits passent à l'eau. Les petits (âge moyen = 100 jours) plongent à des profondeurs très faibles (moyenne = 3 m) pour de courtes périodes (moyenne = 11 s). Comme ils ne font aucun gain de masse avant d'être sevrés par leur mère, il est peu probable qu'ils se nourrissent beaucoup au cours de leurs plongées avant la migration. L'apparition de la nage et de la plongée chez l'Otarie à fourrure suit un pattern intermédiaire entre celui des phocidés et celui des otariidés, comme c'est d'ailleurs le cas de la stratégie maternelle.

Reproduction: Durant la période de reproduction, les mâles défendent, pendant deux semaines, un territoire de plusieurs centaines de mètres carrés. Les femelles choisissent leur mâle mais restent libres de changer de territoire. Un mâle peut avoir jusqu'a 30 femelles sur son harem. L'accouplement a lieu dans l'eau, et la fécondation, deux mois plus tard. La gestation dure 9 mois et la femelle donne naissance, à terre, à un unique petit de 5 kg. Une semaine après la naissance, la femelle retourne se nourrir. Le bébé otarie est allaité pendant 2 ans. La mère et son petit se reconnaissent au cri et à l'odeur, c'est pourquoi, il est strictement interdit de caresser les bébés otaries. Un simple contact avec une main humaine condamnerait le petit à la mort. Les jeunes sont allaités pendant des périodes qui vont de 4 mois à plus d un an.

Prédateurs:requin.


« La famile des Otariidae, exclusivement marine, est divisée en deux sous-familles : celle des Lions de mer et celle des Otaries à fourrure, ces dernières étant généralement plus petites, avec une fourrure plus développée ( 40 000 poils/cm2 chez l’otarie à fourrure antarctique) et un museau plus pointu (d’où le nom scientifique de cette famille du grec Arctocephalus = tête ressemblant à celle d’un ours). Huit espèces d‘Arctocephalus sont reconnues, six d’entre elles vivant dans l’hémisphère sud. L’Otarie à fourrure d’Amsterdam se reproduit sur les îles de l’Océan Indien et Atlantique entourées par des eaux relativement chaudes, d’où leur nom A. tropicalis. Elle possède un large plastron beige qui tranche sur le reste de la fourrure qui présente une coloration marron. Le mâle est aisèment reconnaissable par sa taille, une tête plus « carrée » et par un houpette érectile qui le fait ressembler à un iroquois. Cette houpette apparaît avec les années, elle est absente chez les immatures. Les variantes de colorations sont nombreuses, allant du marron quasi-intégral à l’individu très clair, voire albinos.

UN PEU D’HISTOIRE

Les premiers navigateurs, tel Valentyn en 1726, notaient l’abondance d’Otaries sur les côtes de l’île Amsterdam, ce qui rendaient les débarquements difficiles. Aux 18ème et 19ème siècles, les îles australes étaient largement fréquentées par moults navires chasseurs d’huiles en tout genre (baleines, phoques, manchots, ...). Suite à l’ouverture du marché chinois qui permettait d’écouler la fourrure, l’exploitation des Otaries s’intensifia. Entre 1799 et 1835, plus de 150 000 peaux furent prélevées sur les seules îles de Saint-Paul et Amsterdam. Après moins de 40 ans de chasse, Saint Paul, plus fréquentée, ne comptait plus une seule otarie. A la fin du 19ème siècle, l’espèce était supposée éteinte sur Amsterdam. Aucun groupe de mammifères n’a plus souffert de la chasse à la fourrure que le genre Arctocephalus (snif,snif !! c’est triste). Ce n’est qu’en 1956 que quelques cent adultes furent recensés sur la côte ouest (la moins accessible) d’Amsterdam. Depuis, la population des îles Saint Paul et Amsterdam a repris de la fourrure de la bête. Estimée à 49 000 individus en 1982, la population semble se maintenir à ce seuil. Les Otaries fréquentent la quasi-totalité de la côte d’Amsterdam et se regroupent en colonies de reproducteurs et en colonie de non-reproducteurs, selon l’âge et le status social.

POLYGAMIE : AVANTAGES ET INCONVENIENTS

 Les Pinnipèdes ont une reproduction polygame, le mâle sollicitant plusieurs femelles lors de la saison de reproduction. Les mâles, physiologiquement matures à 4 ans, ne pourront se reproduire que lorsqu’ils seront socialement matures, c’est à dire suffisamment forts pour possèder et maintenir un territoire et un groupe de femelles, soit à l’âge de 8 ans seulement. Alors commence la saison de reproduction proprement dite. Les mâles se font titiller par leurs hormones, établissent leur territoire et le défendent devant les tentatives de percées des mâles voisins. Les stratégies de défense sont essentiellement dissuasives, bien que des combats puissent s’achever par des blessures graves. Ceci explique que la mortalité des mâles reproducteurs soit très importante et qu’un mâle socialement mature ne pourra assurer plus de 2 saisons de reproduction. Fin novembre, les premières femelles reviennent. Elles rejoignent la même colonie de reproduction que celle qu’elles avaint quitté plus d’un mois auparavant. C’est en décembre que les arrivées de femelles sont les plus nombreuses. Dès qu’elles touchent terre, les femelles sont retenues par le mâle le plus proche. Un mâle peut ainsi établir un harem de 7 à 10 femelles en moyenne. Le jour même de son retour à terre ou le lendemain, la femelle donne naissance à un petit unique de 4 à 5 kilogrammes, dont la fourrure est entièrement noire (c’est pour cela qu’on les appelle les petits noirs!). Dès la mise bas (plus de 95 % des naissances ont lieu avant le 30 décembre), la femelle et son petit échangent des vocalises et assurent une reconnaissance olfactive, qui leur permettront de se reconnaître tout au long de l’allaitement du jeune. La femelle reste à terre avec son jeune durant une semaine à 15 jours après la mise bas, temps nécessaire pour qu’ait lieu la copulation avec le pacha du harem. Le mâle reste à terre jusqu’à ce que toutes les femelles qu’il a isolées soint fécondées, ce qui revient à un jeun de plus de 2 mois.

 Les otaries doivent attendre au moins 8 ans d’âge pour espèrer se reproduire , où elles ne se reproduiront que pendant 2 années au maximum. Le màle ne transmet ses gènes que sur 20 femelles, sans manger pendant plus de 2 mois. Elles ont une espérance de vie d'environ 18 ans . C’est ce qu’on peut appeler une existence calme et reposante !!  

                                   

La femelle atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 4-5 ans et peut probablement procréer jusqu’à quelques années avant sa mort, à 18 ans. Suite à la copulation, la fécondation engendre un oeuf dont le développement est bloqué avant qu’il ne s’implante dans l’utérus : il y a implantation retardée, caractéristique de toutes les Otaries. Moins de 24 heures après l’accouplement, la femelle part en mer pour son premier voyage alimentaire. En mer, la locomotion se fait par une propulsion avant, à l’aide des palmures antérieures, les palmures postérieures servant de gouvernail. L’agilité et la grâce des otaries dans l’eau sont remarquables, et elles semblent à tout moment danser un silencieux ballet aquatique. Les femelles allaitantes partent s’alimenter de poissons gras et de céphalopodes au sud d’Amsterdam, à proximité des 40° Sud. Bien que située à 400 kilomètres de l’île, cette région océanique est largement fréquentée du fait de sa forte production biologique, contrairement au système côtier de l’île. Sur site, la femelle ne plonge qu’aux heures crépusculaires et de nuit. Elle chasse probablement dans des bancs de proies qui seraient alors situés entre 10 et 40 mètres de profondeur. Toutefois, les Otaries femelles peuvent atteindre des profondeurs supérieures à 150 mètres avec des apnées de plus de 3 minutes.Durant son séjour en mer de une à deux semaines, la femelle transforme l’énergie des proies ingérées en graisse, qui sera transférée au nouveau-né sous forme de lait déshydraté et gras donc très riche ( ce n’est quand même pas du lait en poudre, mais c’est plus que du lait concentré). De retour à terre, la femelle retrouve son petit à l’endoit où elle l’avait laissé en partant. Les deux individus se reconnaissent à l’ouïe et à l’odorat. La femelle reste à terre quelques jours (3 à 5 jours) et le petit peut prendre jusqu’à 7 kilogrammes dans ce laps de temps. La saison avançant, les mâles quittent progressivement la colonie de reproduction, alors que les femelles continuent d’alterner entre des séjours en mer de plus en plus longs et des visites à terre, synchronisés avec le cycle lunaire.

En mars-avril, alors que certains mâles sont revenus à terre pour muer, la femelle assure : ses propres besoins : alimentation et mue qui est une mue partielle. les besoins de son petit : allaitement et mue du jeune qui pèse alors une dizaine de kilogrammes. Le jeune présente une mue totale et perd alors sa fourrure noire pour acquérir une fourrure semblable à celle des adultes, c’est à dire composée d’une couche interne de poils de bourre emprisonnant de l’air (l’un des meilleurs isolants thermiques) et d’une couche externe visible de poils imperméables. En mai, alors que la mue est achevée, l’oeuf procréé en décembre et en attente reprend son développement. C’est à partir de juillet que l’investissement maternel semble le plus important, la femelle assurant alors : sa propre alimentation, l’allaitement de son jeune, le développement embryonnaire du prochain nouveau-né, investissement d’autant plus important que les ressources marines hivernales sont en principe plus rares. La femelle effectue alors des séjours en mer de plus de trois semaines, qui sont autant de temps de jeun pour le petit qui attend sur son rocher. Le développement embryonnaire interfère avec la croissance du jeune qui ne se nourrit que du lait de sa mère. Le poids du jeune se stabilise alors autour de 15 à 16 kilogrammes.

Le trio suit son petit bonhomme otarie de chemin. En septembre, le jeune commence à perdre du poids bien que la femelle effectue encore des allaitements à terre, ce qui signifierait que le jeune n’est pas encore sevré et incapable de se nourrir seul alors que la femelle oriente son investissement sur la production du foetus, ce qui tend vers l’hypothèse d’un sevrage forcé du jeune de l’année par son abandon progressif à lui-même.

On est en septembre, « le nombre de mâles augmente, les femelles puis leurs petits quittent la colonie... » et la boucle est bouclée. »

Voilà une petite présentation scientifique de l’hôte le plus remarquable et surtout le plus attachant de l’île. Les petits noirs ressemblent vraiment à des peluches, mais leurs dents nous rappelent vite à la réalité : ce ne sont pas des jouets, et si quelques uns sont plutôt calmes et se laissent caresser, ce sont des animaux sauvages et craintifs à terre. En revanche, dans l’eau, ils sont très curieux et viennent mordre nos palmes ou nous passent dessus pour rejoindre la terre ferme. Ils sont dans leur élément et s’y savent en sécurité. C’est la même chose pour les adultes qui viennent virvolter autour de nous, pauvres terriens engoncés dans nos combinaisons et essayant tant bien que mal de se débrouiller dans ce liquide qui ne se boit même pas !! C’est assez peu rassurant de voir un grand mâle s ’approcher à quelques dizaines de centimètres pour vous observer, alors que vous êtes incapable de fuir rapidement si le danger se précisait. Heureusement, les Otaries d’Amsterdam ne sont pas agressives, et à fortiori dans l’eau. Les rares blessures sont occasionnées par des animaux surpris et qui se sentent menacés, ou dans un réflexe de défense par les individus que l’on capture.


Menacée de disparition au début du siècle, par une chasse trop intensive, la population d'otaries à fourrure compte aujourd'hui 40000 individus.

L'otarie à fourrure d'Amsterdam - Historique : Les premiers navigateurs, tel Valentyn en 1726, notent l'abondance d'otaries sur les côtes d'Amsterdam, et ce jusqu'à la fin du 18ème siècle. L'ensemble de la côte semble être entièrement couverte d'otaries, au point de gêner toute tentative de débarquement. En 1790, Cox débarque sur l'île et traverse des colonies à coups de gourdin. Cette abondance d'otaries sur les îles Amsterdam et Saint Paul intéresse les phoquiers dès le 18 ème siècle. " Les premières expéditions phoquières (Mercury et Noolka) touchèrent ces deux îles à la fin du 18ème siècle et furent très profitables. L'équipage du Mercury, par exemple, tua 1200 otaries en neuf jours à l'île Saint Paul, au début de juin 1789, ce qui est loin d'être la meilleure saison. Trois ans plus tard les deux navires phoquiers Alliance et Asia rencontrèrent en mars 1792 un chasseur qui avait récolté 15000 peaux. Très vite ces expéditions se multiplièrent avec l'ouverture du marché chinois qui permettait d'écouler les fourrures récoltées en chemin. Au moins 8 navires phoquiers visitèrent les deux îles entre 1792 et 1796 et 22 navires ont été répertoriés entre 1789 et 1832, certains effectuant plusieurs voyages ou laissant des équipes à terre pour des périodes allant de quelques semaines à plusieurs années. En plus de ces expéditions phoquières, de nombreux navires baleiniers écumaient les eaux côtières de ces deux îles, alors très riches en grands cétacés. Ces baleiniers ont aussi participé activement à l'exploitation des pinnipèdes. "

Les effectifs d'otaries vivant sur l'île Amsterdam avant l'exploitation, prélevées durant les expéditions et survivant aux chasses ne sont pas précisément connus. Entre 1799 et 1835, plus de 150.000 peaux sont prélevées sur les seules îles d'Amsterdam et Saint Paul. Dès 1835, après moins de quarante ans de chasse, il n'y a plus une seule otarie sur Saint Paul, la plus visitée des deux îles par les chasseurs. Vers 1876-1880, l'exploitation est arrêtée sur Amsterdam, l'espèce n'étant plus commercialement rentable. L'otarie à fourrure d'Amsterdam est considérée éteinte. Ce n'est qu'en 1956 que Paulian (1964) note 3 sites isolés sur la côte nord et ouest d'Amsterdam et estime alors la population totale à 2.300 individus. Depuis 1982, la population des îles Amsterdam et Saint Paul semble se maintenir à environ 50.000 individus, avec 11.000 naissances par an. Un programme de recherche est mené depuis 1994 par le Centre d'Etudes Biologiques de Chizé, du CNRS.


L'otarie des Galápagos

Zalophus californianus

Appartenant à la famille des Otaridae, l’otarie des Galápagos est un proche cousin de l’otarie de Californie, (mais plus petite) et elle n’a aucune parenté avec l’otarie du Pérou plus au sud.

Abondantes dans l’archipel, les otaries se réunissent en colonies sur le sable ou sur les rochers. Le mâle est polygame, mais il n’existe pas de "harem" au sens strict du mot, car la femelle est libre d’aller et venir à sa guise hors du groupe. Le mâle se distingue de la femelle par sa taille énorme et par la bosse frontale caractéristique. La femelle a le front lisse.

Le mâle est adulte à partir de 10 ans et pèse jusqu’à 250 kg. La femelle, adulte vers 6-8 ans, pèse jusqu’à 125 kg.

L’otarie mâle est très territoriale, surtout au début de la saison reproductrice; il patrouille constamment sur la plage ou dans l’eau, pour chasser d’éventuel intrus. Il veille aussi à ce que les jeunes ne s’éloignent pas trop du rivage, où ils pourraient être attaqués par des requins.

La saison de la reproduction à lieu à l’époque de la garua, de mai juin à décembre janvier. Elle dure de 6 à 8 mois, avec un pic de septembre à novembre.

Le mâle défend des territoires de 40 à 100 m, avec un groupe allant jusqu’à 30 femelles.

Ceux qui n’ont pas de territoire se regroupent en club de célibataires, souvent provoqué par un temps d’exil volontaire à la suite du maintien d’un territoire pendant une longue période. Un mâle territorial a très peu de temps pour se nourrir. Il garde son domaine pendant deux semaine en général avant d’être remplacé. Le maintien d’un territoire peut durer 29 jours.

L’accouplement à lieu dans l’eau. La femelle donne naissance à un petit sur la terre ferme, après s’être retirée dans un endroit préalablement choisi. Puis elle s’éloigne du placenta, avec son petit dans la gueule. Les frégates, mouettes et autres oiseaux du littoral se chargent des restes, comme une volée de vautours affamés. A sa naissance, le bébé otarie pèse de 5 à 6 kg. Un an plus tard, il pèsera déjà 20 à 30 kg.

La mère et le bébé se reconnaissent au cri et à l’odeur. La femelle reste 5 à 6 jours avec son petit, et lui apprend ~ téter. Puis elle retourne à la mer. Le petit changera de peau 5 mois plus tard, ce sera sa peau d’adulte. Il tétera pendant un an (2 ans maximum) avant d’être totalement livré à lui-même. Un orphelin n’a aucune chance de survie, car il est rejeté par toutes les autres mères.

Alors qu’en Californie, l’accouplement se fait sur la erre ferme, aux Galápagos il a lieu principalement dans ‘eau. Quatre semaines après la naissance, la femelle copule à nouveau. Mais la fécondation du nouvel œuf ne sera réalisée que deux mois plus tard. Ceci s’appelle la fécondation à retardement ". La seconde naissance n’aura lieu qu’après 9 mois de gestation.

Les sardines constituent à 70% la nourriture de l'otarie. Elle plonge en apnée à une profondeur de 30 à~0 m, et descend jusqu’à des records de parfois 100 m.

Elle s’alimente le jour, contrairement à l’otarie à fourrure qui s ‘alimente la nuit.

Un des jeux favoris de l’otarie est le surf, lorsqu’elle longe à l’intérieur de la vague déferlante, se laissant porter jusqu’au rivage. Un autre jeu est le "water-polo" avec un iguane marin.

Les otaries peuvent vivre de 18 à 20 ans. La femelle i’est active sexuellement qu’au bout de 3 ans. Le mâle ie l’est qu’à l’âge de 6 ou 7 ans lorsqu’il est capable de léfendre un territoire, contre d’autres mâles, voire le mâle dominant.

Les colonies d’otaries se rencontrent sur South Plaza, Santa Fé, Rabida et James Bay, Española, San Cristobal, Isabela. La population globale de l’archipel serait de 20000 à 50000 individus.


L’otarie à fourrure

Arctocephalus galapagoensis

Quoi qu’on en dise, il n’y a pas de "phoques" dans l’archipel des Galápagos, mais seulement des otaries à fourrures. Cette espèce a son origine dans l’hémisphère austral et son existence endémique à l’archipel n’est due qu’à la présence du courant de Humbolt.

A l’inverse des phoques, l’otarie à fourrure possède des oreilles externes et de solides nageoires frontales sur lesquelles elles se redressent, et qu’elles utilisent également pour nager.

L ‘otarie à fourrure se distingue de l’autre otarie par sa taille plus petite, son nez pointu, ses grands yeux tristes à l’éclat vitreux, et ses oreilles apparentes. Elle passe son temps sur les rochers ou dans les anfractuosités de la Lave, pour se protéger du soleil. Le mâle pèse jusqu’à 75 kg et la femelle 35 kg.

Elles s’alimentent la nuit de calamars et petits poissons m bancs.

La reproduction se fait entre mi-août et mi-novembre. la "fécondation à retardement" est ici de 3 mois. La femelle, qui se reproduit dès l’âge de 3 ans, s’occupe de on petit pendant 2 à 3 ans.

Les mâles tiennent des territoires pendant un laps de temps compris entre 27 et 51 jours. N’ayant plus le temps de se nourrir, ils perdent jusqu’à 25% de leur poids.

La population globale est stable avec 30000 à 40000 individus.


;âge de 3 ans, s’occupe de on petit pendant 2 à 3 ans.

Les mâles tiennent des territoires pendant un laps de temps compris entre 27 et 51 jours. N’ayant plus le temps de se nourrir, ils perdent jusqu’à 25% de leur poids.

La population globale est stable avec 30000 à 40000 individus.